21 octobre 2009

Hélio Oiticica, les cendres de la sculpture


Le 16 Octobre 2009, un incendie a détruit environ deux mille œuvres de l'artiste Hélio Oiticica, environ 90% de toute la collection qui était conservée à la résidence de son frère dans le quartier du Jardim Botanico à Rio de Janeiro. Outre les peintures et les fameuses "Parangolés", les archives de l'artiste, y compris les dessins, notes, et la documentation étaient stockés dans la collection.
De nombreuses de ses oeuvres exposées en 2007 à la Tate Modern http://www.tate.org.uk/modern/exhibitions/heliooiticica/, ont été perdues. Elles ont été stockées dans la maison de César Oiticica à la suite d'un différent financier et d'une mise en cause des conditions de stockage dans le Centre Municipal de Arte Hélio Oiticica. Les travaux n'étaient plus assurés en raison du coût...
Le Musée national du Brésil a acquis une partie des cendres de l'incendie,qui sont actuellement exposées dans le musée.

Les premières œuvres d'Oiticica, dans le milieu des années 1950, ont été fortement influencées par les mouvements de l'art européen moderne, art principalement Concrete Art et De Stijl. Il a été membre du Grupo Frente, fondé par Ivan Serpa, sous lequel il avait étudié la peinture. Ses premières peintures ont une palette de fortes et lumineuses couleurs primaires et secondaires et des formes géométriques influencées par des artistes tels que Piet Mondrian, Paul Klee et Kazimir Malevitch. La peinture d'Oiticica à rapidement cédé la place à une game beaucoup plus chaude et subtile, d'oranges, jaunes, rouges et bruns qu'il a conserver, à quelques exceptions près, pour le reste de sa vie.
En 1959, il créé l'éphémère Grupo NEOCONCRETO avec les artistes Amilcar de Castro, Lygia Clark et Franz Weissmann (dissolution en 1961).
La couleur est devenue pour lui un sujet de travail clé et il a expérimenté des nuances subtiles (parfois à peine perceptibles) entre les différences parties de ses peintures et sculptures en bois. Les sculptures suspendues se sont progressivement développées et les œuvres tardives étaient constituées de nombreux tronçons, comme une évolution spatiale de ses premières expériences avec la peinture.
Dans les années 1960, il réalise une série de petites boîtes-sculptures interactives appelées "Bolides" (boules de feu), que les spectateurs pouvaient déplacer et explorer. Tout au long des années 1960 et 1970, il a fait des installations appelées "Penetrávels" (Pénétrables) avec lesquels les spectateurs pouvaient interagir; les plus importants d'entre eux étaient les "Tropicalia" (1967) qui ont donné son nom au mouvement Tropicalisme. Il a également créé des œuvres appelé "Parangolés" constituées de différentes couches de tissu, plastique et nattes destinés à être porté comme un costume, mais vécues comme des sculptures mobiles. Les premières expériences de "Parangolés" ont été faites en collaboration avec des danseurs de l'école de samba Mangueira. En 1965, il participe à l'exposition "Soundings two" à la Signals Galery de Londres, avec Albers, Brancusi, Lygia Clark et Duchamp, entre autres. En 1969, il expose à la Whitechapel Art Gallery à Londres, sous le nom de " Whitechapel experience". La même année, il est en résidence à l'Université du Sussex, à Brighton. Après avoir séjourné à Londres et à New York (où il réalise la série des"New-Yorkaises", série de maquettes et d'environnements labyrinthiques) , il retourne à Rio de Janeiro où il meurt en 1980. (Article rédigé en grande partie sur base d'une traduction de wikipedia)

L'article du quotidien le monde : http://www.lemonde.fr/culture/article/2009/10/19/1-000-oeuvres-d-oiticica-detruites_1255839_3246.html#xtor=RSS-3246Voir également les pages consacrées à Hélio Oiticica sur le site relatif à la "documenta X" et qui contient quelques infos intéressantes : http://www.universes-in-universe.de/doc/oiticica/e_oitic1.htm Et encore, un blog consacré à l'art contemporain : http://prosalunos.blogspot.com/2008/08/arte-contempornea-brasileira.html