04 janvier 2010

Rodin face à ses modèles, Rodin face à l'art contemporain

Rodin, masque de Hanako, 1907

"Laboratoire de création mais aussi fresque sociale, l’exposition invite à découvrir l’œuvre considérable, et pourtant méconnue, de Rodin portraitiste. Elle met en lumière le processus de création et la démarche du sculpteur dans la construction d’un portrait. Artistes, hommes politiques, banquiers, femmes du monde, français et étrangers, autant de visages contemporains de Rodin, immortalisés dans la matière, réunis en une seule exposition, dont certaines oeuvres sont montrées au public pour la première fois. C’est dans la confrontation au modèle, à la nature gage de vérité, que Rodin insuffle la vie à ses portraits. Pour s’approprier les traits physiques et moraux du sujet portraituré, il travaille directement la terre à partir de croquis saisis sur le vif ou de photographies. Rodin cherche avant tout à incarner l’essence même de son sujet ; il s’éloigne ainsi de la ressemblance par l’amplification des matières et des échelles et par la simplification des formes, transformant ainsi la nature selon ses besoins."

Suite de la présentation de l'exposition sur le site des musées d'Angers : http://musees.angers.fr/expositions/expositions-en-cours/la-fabrique-du-portrait-rodin-face-a-ses-modeles/lexposition/index.html
Du 4 décembre 2009 au 28 mars 2010.


Publics ou privés, commémoratifs ou intimes, le sculpteur a réalisé tout au long de sa carrière des portraits d’une grande diversité. Artistes, hommes politiques, banquiers, femmes aimées, femmes du monde, français et étrangers, autant de visages contemporains de Rodin, immortalisés dans la matière, réunis en une seule exposition.
Cette exposition a été réalisée en coproduction avec le Musée Rodin où elle a été exposée; voir la page d'où est repris l'extrait ci-dessus : http://www.musee-rodin.fr/expoportrait.html



A noter également :

LE CORPS COMME SCULPTURE : VIDEO-PERFORMANCES
BRUCE NAUMAN / VITO ACCONCI / SANJA IVEKOVIC

Prochainement au Musée Rodin, en collaboration avec le Centre Pompidou, ouverture d'un cycle de présentation sur trois ans consacré à la vidéo d’artistes qui, dans les années
1960-1970, ont mis le rapport au corps au centre de leur pratique artistique, notamment à travers la performance. La première session se tiendra à l’hôtel Bi Biron du 5 janvier au 28 mars 2010 : seront présentées tour à tour quatre œuvres filmées d’un artiste dont la démarche est fondatrice de l’ « art contemporain historique ».
  • Du 5 au 31 janvier : Bruce NAUMAN (né en 1941)
    À la fin des années 1960, sous l’influence de chorégraphes comme Merce Cunningham ou Meredith Monk, Bruce Nauman développe une pratique dans laquelle il met en scène son propre corps à travers la répétition de gestes simples qu’il effectue dans le cadre de son atelier. Ces études comportementales, dont il est le sujet principal, sont documentées dans une série de vidéos tournées dès 1968 et constituent une part importante du travail de cet artiste emblématique.
  • Du 2 au 28 février : Vito ACCONCI (né en 1940)
    Dans une volonté d’exploration de l’espace, du temps ou encore des réseaux sociaux et culturels, cet artiste américain a réalisé, au début des années 1970, une série de vidéos dans lesquelles il filme son propre corps : qu’il se batte contre son ombre ou son reflet, qu’il imite les actions simples d’autrui, ou qu’il se caresse le ventre avec un cafard, Vito Acconci repousse les limites de la perception du corps.
  • Du 2 au 28 mars : Sanja IVEKOVIC (née en 1949)
    Sanja Ivekovic a développé, dès les années 1970 et 1980, une pratique artistique critique qui l’a mise en marge de l’art officiel promu par le gouvernement de l’ancienne république socialiste de Yougoslavie. Ayant recours aux collages photographiques, à la performance ou encore à la vidéo, elle questionne la façon dont l’identité féminine se forge en regard des sphères sociale et politique, dans un aller-retour incessant entre l’intime et le public. Les vidéos présentées donnent un aperçu de la pratique vidéo de cette artiste trop méconnue en France.